Eglantine, fleur sauvage et porte-bonheur des cérémonies de mariage

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Fraîche, délicate et bardée de petites épines, l’églantine bouscule les codes floraux du mariage. De la chronique médiévale aux tableaux Pinterest les plus épinglés, cette rose sauvage s’impose comme porte-bonheur et emblème d’un amour sincère que recherchent couples et professionnels de la cérémonie. Origines légendaires, données de tendance et idées déco, voici comment la fleur des haies champêtres s’est hissée au rang de star des noces contemporaines.

Illustration

Signification et symbolique de l’églantine en mariage

Légendes médiévales et rituels porte-bonheur

Au Moyen-Âge, l’églantine, connue des herbiers sous le nom de Rosa canina, s’invite déjà dans les noces. La chronique rapporte que les dames de compagnie glissaient une fleur fraîchement cueillie dans la doublure de la robe de la mariée pour chasser les « mauvais souffles », équivalent médiéval du mauvais œil. Dans certaines provinces, on jetait quelques pétales d’églantine sur le seuil de l’église avant l’arrivée du cortège, gage d’un foyer protégé des discordes.

Le folklore ne s’arrête pas aux frontières françaises. Dans les ballades celtes, la rose sauvage marque le passage des amoureux vers un nouvel état, tandis que la mythologie grecque lui prête un rôle dans l’épreuve d’Éros et Psyché : après la victoire du sentiment sur les obstacles, les dieux auraient parsemé la terre d’églantines pour célébrer l’amour triomphant. Ce récit, cité dans un podcast de France Culture, conforte son aura de porte-bonheur au sein des cérémonies.

Langage des fleurs : amour pur et fidélité

Dans le langage des fleurs popularisé au XIXe siècle, l’églantine parle sans détour : « amour à l’état pur », « rencontre sincère ». Véronique Brondeau, maître-artisan fleuriste pour Interflora, observe que cette signification séduit les couples en quête d’authenticité, loin des roses rouges jugées parfois trop protocolaires. La teinte blanc-rosé, dominante sur la corolle, est traditionnellement associée à la fidélité et à la constance du sentiment.

Dans un bouquet, une seule tige d’églantine suffirait, selon la tradition victorienne, à déclarer un attachement sans artifice. Combinée à une brassée d’herbes folles, elle rappelle l’engagement simple et entier, idée qui résonne fortement chez les futurs mariés adeptes d’une esthétique nature et boho.

Pourquoi l’églantine séduit les futurs mariés

Données Pinterest et sondage IPSOS sur la tendance

Sur Pinterest, la requête “wild rose bouquet” a bondi de 170 % en un an, soit 2,7 fois plus de recherches selon le rapport Wedding Trends. Ce pic s’inscrit dans l’esthétique cottagecore popularisée par la série Bridgerton : arches tapissées de feuillages, teintes poudrées, ambiance forêt enchantée. Les épingles qui regroupent églantines, fougères et bougies dépassent désormais le million de vues, un signal que les professionnels de la déco suivent de près.

Côté France, le sondage IPSOS consacré aux préparatifs nuptiaux révèle que 34 % des couples veulent intégrer une fleur sauvage à leur cérémonie ; l’églantine arrive en deuxième position derrière l’eucalyptus mais devance le gypsophile. Ce score grimpe à 42 % chez les 25-34 ans, sensibles à l’idée d’un mariage plus authentique et photographiquement “instagrammable”. Les chiffres confirment la progression observée chez Interflora : +18 % de commandes d’églantines dans les bouquets de mariée.

Témoignages de fleuristes et wedding-planners

“Depuis deux saisons, l’églantine détrône la pivoine dans les mariages champêtres”, constate Véronique Brondeau, maître-artisan fleuriste pour Interflora. Son atout numéro un ? “Un rendu plus spontané qu’une rose de jardin, avec des pétales presque translucides qui captent la lumière sans paraître sophistiqués”. La fleuriste observe aussi un impact budgétaire : “Pour un bouquet de mariée autour de 80 euros, on peut jouer sur le volume sans exploser le coût”.

Anne-Sophie L., wedding-planner chez Love&Wild, voit dans l’églantine un marqueur générationnel : “Les couples me demandent une déco ‘boho mais pas hippie’. L’églantine coche la case romantique, tout en rappelant les balades en forêt ou le jardin des grands-parents”. Elle la combine souvent avec de la verge d’or et quelques herbes folles pour “obtenir une palette pastel qui ne vire pas au rose bonbon”. De son côté, le collectif Fleurs d’Auteuil remarque que l’églantine séchée séduit aussi pour les souvenirs durable : “Une boutonnière conservée sous cloche prolonge la magie bien après la fête”.

Reconnaître l’églantine : rose sauvage Rosa canina

Floraison, couleur et saisonnalité

La Rosa canina éclot naturellement entre mai et juillet le long des haies champêtres, des lisières de forêt et des talus calcaires. Sa fleur se reconnaît d’abord à sa corolle très simple : cinq pétales à peine ondulés, larges de 3 à 5 cm, dont la teinte va du blanc satin au rose très pâle, parfois soulignée d’un dégradé plus soutenu vers la base. Au centre, un bouquet d’étamines jaune d’or reste entièrement visible, attirant abeilles et photographes. Après la floraison, la plante produit les fameux cynorhodons rouge vif, riches en vitamine C, qui donnent une deuxième vie décorative aux bouquets d’automne. Pour un mariage, les tiges fraîches sont donc disponibles chez les horticulteurs locaux surtout du printemps au tout début de l’été, avec un pic de récolte en juin. Les fleuristes qui travaillent en circuit court conseillent de commander deux à trois semaines avant la date retenue, le temps de réserver les rameaux les plus réguliers.

Différences avec la rose de jardin classique

Visuellement, l’églantine se distingue clairement des hybrides de jardin :

  • Une fleur simple, là où les variétés horticoles empilent vingt pétales ou plus.
  • Un cœur ouvert et parfum léger alors que la rose à gros bouton dissimule ses étamines et exhale une fragrance plus capiteuse.
  • Des tiges fines et souples dotées d’aiguillons crochus, d’où son surnom anglais de “dog rose”, contre les épines plus droites des rosiers à massif.
  • Un feuillage mat et vert tendre, souvent composé de sept folioles, qui rappelle la rusticité de la plante sauvage.
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En pratique, ces différences influencent le travail du fleuriste : l’églantine tient trois à quatre jours en vase, supporte mal la chaleur de plein été et se marie mieux à des compositions aériennes qu’à des bouquets très serrés. Elle coûte aussi moins cher qu’une rose de culture mais demande plus de tiges pour un même volume visuel. Cette identité sauvage et éphémère en fait tout le charme pour les mariages à l’esprit bohème ou “forestcore”.

Idées déco mariage avec l’églantine

Bouquet de mariée champêtre ou boho

La rose sauvage déploie des pétales fragilement rosés qui donnent tout de suite un air de prairie. Les fleuristes la travaillent en bouquet rond, libre, où l’on laisse dépasser quelques tiges pour conserver son allure spontanée. Les mariées boho la marient souvent à de petites herbes des champs (achillée, graminées), une brassée d’eucalyptus pour le feuillage bleuté, ou quelques branches d’olivier quand on veut rappeler la Méditerranée. Pour un bouquet plus structuré, on glisse trois ou cinq églantines en point focal puis on joue sur le volume avec du gypsophile ou de l’astilbe. Prix observé chez les artisans : entre 70 et 100 €, ruban de satin ou ficelle chanvre compris. Astuce confort : les épines situées sous la zone de prise en main sont systématiquement gommées au couteau afin d’épargner la peau et la robe.

Centres de table, arche et allée fleurie

Sur la table, l’églantine se prête à deux mises en scène contrastées. Version minimaliste dans des bocaux ambrés ou des soliflores chinés : trois tiges, un peu d’eau, une étiquette kraft avec le nom de la table, effet garanti à petit budget. Version généreuse : un chemin de table végétal où les branchages d’églantine serpentent entre bougies chauffe-plat et fruits de cynorhodon encore verts. Pour l’arche, les professionnels conseillent de grouper les fleurs sur deux coins asymétriques, l’un fourni, l’autre léger, afin d’alléger la structure. Les grappes d’églantines fraîches tiennent quatre à cinq heures sans brumisation, il suffit donc d’installer la composition juste avant la cérémonie. Enfin, parsemer l’allée de pétales mêlés à quelques feuilles d’eucalyptus donne une touche forestière tout en limitant la quantité de fleurs coupées.

Couronnes, boutonnières et accessoires invités

Les couronnes d’églantine, très prisées des enterrements de vie de jeune fille, se réalisent avec une armature souple en fil de fer recouvert de floratape. Compter environ 25 tiges pour un tour de tête adulte et 30 minutes de montage. L’églantine fraîche se conserve 24 h au frais quand on pulvérise un peu d’eau sur le revers des pétales. Côté boutonnières, une seule fleur mise en valeur par un brin de romarin suffit pour un rendu chic et discret. Pour remercier les convives, certains couples glissent un petit cynorhodon séché sur la serviette, fixé par de la ficelle de lin : clin d’œil porte-bonheur et souvenir écoresponsable que chacun peut replanter ou infuser.

DIY églantine : tutoriel couronne ou bouquet

Matériel, budget et sourcing local

À prévoir pour une couronne : 25 tiges d’églantine fraîche en boutons semi-ouverts, fil de fer recuit 1,2 mm, floratape vert, sécateur propre, ruban organza 50 cm, petits brins de feuillages complémentaires (olivier, ruscus) et un vaporisateur d’eau. Pour un bouquet rond : 30 tiges d’églantine, quelques tiges structurantes (eucalyptus, gypsophile), cordelette de chanvre ou raphia et un seau d’eau fraîche.

Budget indicatif : cueillie dans une haie champêtre (autorisation du propriétaire) l’églantine reste gratuite, hors temps passé. En boutique, compter environ 39 € les 10 tiges (tarif relevé chez 123fleurs) soit 80 à 90 € pour un bouquet complet, rubans inclus. La couronne revient entre 25 et 35 € si l’on achète uniquement le petit matériel, réutilisable.

Sourcing local : privilégier les tiges portant le label Fleurs de France ou issues d’un producteur en circuit court. La floraison s’étale de mai à juillet, période idéale pour des cueillettes matinales, quand la turgescence est maximale. Demander un lot coupé la veille chez un horticulteur évite le transport réfrigéré longue distance et réduit l’empreinte carbone.

Étapes de tressage et astuces professionnelles

Couronne :

  1. Mesurer le tour de tête, retirer 1 cm pour compenser l’élasticité, former un cercle avec le fil de fer et le gainer de floratape.
  2. Désépaissir les tiges d’églantine, retirer les épines du premier tiers pour le confort.
  3. Confectionner des mini-bottillons de 2 à 3 fleurs plus un feuillage, fixer le tout en biais sur la base en les faisant se chevaucher, toujours dans le même sens.
  4. Arrêter la composition à mi-course, retourner la couronne et répéter pour rejoindre le centre afin que la jonction soit invisible.
  5. Nouer le ruban organza au point de fermeture pour un ajustement millimétré et vaporiser légèrement.

Astuce : laisser tremper les bottillons 30 min dans une solution d’eau et de sucre 1 % prolonge la tenue de cinq heures, le temps d’une cérémonie en plein soleil.

Bouquet rond spiralé :

  1. Placer trois tiges majeures en triangle, les tenir entre pouce et index.
  2. Ajouter les autres fleurs en tournant le bouquet d’un quart de tour après chaque ajout afin de créer le mouvement en spirale.
  3. Glisser les feuillages de soutien, toujours selon la même rotation. Contrôler visuellement la hauteur, les boutons d’églantine doivent dominer d’un centimètre.
  4. Ficeler la zone de liage avec du raphia, couper les tiges en biseau à 25 cm sous un filet d’eau pour limiter l’embolie d’air puis plonger immédiatement dans le seau.
  5. Sécher les tiges avec un chiffon avant de couvrir la zone de liage d’un ruban assorti à la robe.

Astuce : la wedding-planner Anne-Sophie L. conseille de brumiser chaque heure jusqu’au lancer du bouquet pour éviter que les pétales très fins de Rosa canina ne se soudent entre eux par déshydratation.

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Associer l’églantine avec d’autres fleurs

Palettes pastel et contrastes audacieux

La teinte blanc rosé de l’églantine se prête naturellement aux gammes pastel très demandées dans les mariages champêtres : ivoire, pêche, lavande, sauge. Dans un bouquet rond, elle se fond avec des renoncules blush, du lisianthus crème ou quelques astrantias poudrées. Résultat, une harmonie douce qui met en valeur la délicatesse de la rose sauvage sans l’étouffer, idéale pour les tenues boho en dentelle écrue.

Pour les couples qui préfèrent une touche graphique, l’églantine se révèle tout aussi intéressante en contraste franc. Ses pétales pastel font ressortir le velours d’un dahlia bordeaux, l’intensité d’un chardon bleu acier ou la profondeur d’un œillet pourpre. Ce duo pastel-sombre s’inscrit dans l’esthétique « forestcore » repérée sur Pinterest, où les recherches « wild rose bouquet dark tones » ont doublé en un an. Le contraste attire le regard sur la fleur porte-bonheur tout en donnant du relief aux compositions de table du dîner.

  • Pastel romantique : églantine, roses de jardin ivory, wax flower rose pâle.
  • Contrasté chic : églantine, anémones cœur noir, fougère séchée.
  • Twist sunset : églantine, zinnia corail, graminées caramel pour un effet lumineux au coucher du soleil.

Combinaisons roses sauvages, eucalyptus, gypsophile

Le trio églantine, eucalyptus, gypsophile cumule les atouts : symbolique romantique, feuillage graphique et nuage délicat. L’eucalyptus, premier choix des futurs mariés selon le sondage IPSOS cité plus haut, apporte une touche argentée qui souligne la fraîcheur de la rose sauvage. La gypsophile, quant à elle, ajoute ce voile aérien qui adoucit les épines et densifie visuellement le bouquet sans faire grimper le budget.

Quelques formules éprouvées par les fleuristes :

  • Bouquet rond : 10 tiges d’églantine, 8 branches d’eucalyptus parvifolia, 5 poignées de gypsophile. Légèreté garantie pour la sortie d’église.
  • Arche de cérémonie : guirlandes d’eucalyptus nichant des paquets d’églantines, ponctuées de gypsophile en cascade. Montage rapide et photogénique.
  • Boutonnière : une seule églantine fermée, mini brin d’eucalyptus, nuage de gypso, ruban chanvre. Coût estimé : moins de 4 € pièce chez un artisan fleuriste.

Grâce à leurs capacités de tenue en vase supérieures à 72 h, ces trois végétaux supportent aisément un mariage d’été en extérieur tout en gardant leur fraîcheur du matin jusqu’au bal.

Budget, achat et sourcing responsable

Prix moyens fleuriste versus auto-cueillette

Chez un fleuriste spécialisé mariage, un bouquet d’églantines se situe en moyenne autour de 85 € selon l’observatoire Mariage.com. Le tarif comprend la main-d’œuvre, la sélection des plus belles tiges, la préparation au frais et la mise en eau jusqu’au jour J. Une version « premium » incluant feuillage d’eucalyptus ou gypsophile dépasse facilement 110 € pour une vingtaine de tiges. En comparaison, l’option auto-cueillette dans une ferme de fleurs ou le long d’une haie sauvage coûte surtout du temps : les exploitations « Cueillettes Chapeau de Paille » facturent en moyenne 0,80 € la tige fraîche, soit 20 € pour 25 branches. Le différentiel atteint donc 60 € par bouquet, écart qui grimpe encore pour les centres de table et l’arche. Au-delà du prix, ramasser soi-même l’églantine garantit une fleur locale et limite le transport à quelques kilomètres, un geste doublement responsable.

Options e-commerce et promotions saisonnières

Les plateformes spécialisées proposent des bottes d’églantine prêtes à composer. Sur 123fleurs.com, le pack de 10 tiges s’affiche à 39 €, livraison 24 h incluse. En haute saison, la plupart des pure-players appliquent une remise “mariage” de 10 à 15 %, ce qui ramène la tige autour de 3,30 €. Interflora et des marketplaces éthiques comme Fleurs d’Ici misent, elles, sur la traçabilité : chaque commande indique le nom du producteur et le nombre de kilomètres parcourus. Pour abaisser encore le ticket, surveiller les « ventes flash » après la Saint-Jean, période où les stocks d’églantine, abondants, bénéficient de ristournes éclair. Dernière astuce : grouper l’achat avec les fleurs d’accompagnement, la plupart des sites offrant les frais de port au-delà de 60 € d’achats.

Conservation, séchage et souvenirs durables

Techniques pour sécher bouquet et couronne

La rose sauvage se prête bien au séchage : son calice ferme maintient les pétales et ses tiges fines conservent une jolie courbe. Pour un bouquet ou une couronne, commencez le jour même de la cérémonie, avant que les fleurs ne s’affaissent. Retirez feuillage bas et épines apparentes, liez les tiges avec un élastique, puis suspendez l’ensemble tête en bas dans un placard sombre, sec et aéré. Dix à quinze jours suffisent pour que l’églantine fixe sa teinte rosée tout en gardant un léger velouté.

Trois alternatives existent quand on manque de temps :

  • Silica gel : placez les fleurs dans une boîte hermétique remplie de cristaux pendant 48 h, la couleur ressort nettement plus soutenue.
  • Pressage à plat : idéal pour un herbier souvenir ou un cadre. Disposez les pétales entre deux buvards sous un gros livre pendant une semaine.
  • Micro-ondes bas régime : 30 secondes entre deux feuilles absorbantes, à renouveler jusqu’à complète déshydratation, pour les couronnes fines.

Une fois sèches, vaporisez un voile de laque capillaire ou de fixatif floral pour bloquer la poussière et renforcer la couleur. La couronne peut ensuite être montée sous cloche ou transformée en centre de table d’anniversaire de noces.

Utiliser les cynorhodons en confiture souvenir

Après la floraison, l’églantier se couvre de petites baies rouge corail, les cynorhodons, contenant jusqu’à 2 g de vitamine C pour 100 g (source INRA). Les couples adeptes de cadeaux gourmands les transforment en mini-pots de confiture personnalisés. Récoltez-les après la première nuit froide : la pulpe aura gagné en douceur.

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Recette express :

  1. Lavez 500 g de cynorhodons, équeutez, fendez et ôtez graines et poils irritants.
  2. Faites-les frémir 15 min dans 50 cl d’eau. Passez au moulin à légumes fin.
  3. Pesez la pulpe, ajoutez 70 % de son poids en sucre blond, puis cuisez 10 min à petits bouillons.
  4. Mise en pots stérilisés, retournés 5 min pour chasser l’air.

Des contenants de 40 ml, une étiquette calligraphiée “Wild Rose Jam” et la date du mariage composent un souvenir à la fois durable et vitaminé. Les nutritionnistes recommandent de rester raisonnable pendant la grossesse : pas plus d’une cuillère à café par jour pour éviter un excès de vitamine C, tout en profitant du clin d’œil poétique à la fleur porte-bonheur.

Impact écologique et circuits courts

Empreinte carbone des fleurs importées

La plupart des fleurs coupées proposées par les grossistes parcourent des milliers de kilomètres en avion réfrigéré. Selon un mémo de l’ADEME cité par le Collectif de la Fleur Française, un bouquet de 25 roses acheminé depuis l’Équateur peut générer jusqu’à 7 kg de CO₂, soit près de dix fois l’empreinte d’une composition équivalente cueillie dans un rayon de 200 km. Après l’avion, la chaîne du froid se poursuit en camion puis en chambre froide chez le fleuriste : chaque heure sous 2 °C augmente le bilan carbone, mais aussi la facture énergétique.

Pour un mariage d’une centaine d’invités, les décorations totalisent souvent 300 à 500 tiges. Passer d’un approvisionnement mass-market (Kenya, Colombie, Pays-Bas sous serre chauffée) à un bouquet 100 % local réduit en moyenne l’empreinte de 30 kg de CO₂, soit l’équivalent de 200 km parcourus en voiture citadine. Choisir l’églantine, qui pousse naturellement sur tout le territoire, supprime en plus l’usage de fongicides de post-récolte obligatoires sur les cargaisons internationales.

Cueillir ou cultiver l’églantine chez soi

La Rosa canina s’épanouit dans les haies champêtres, les friches, les lisières de forêt. Elle se contente d’un sol pauvre, résiste à la sécheresse et attire abeilles et oiseaux grâce à ses cynorhodons en fin d’été. Planter un jeune rosier sauvage dans son jardin garantit des tiges fraîches chaque printemps sans chauffage, sans serre et sans traitement chimique. Une taille douce après floraison et un paillage de feuilles mortes suffisent à la maintenir vigoureuse pendant des décennies.

Pour les couples citadins, plusieurs fermes florales en circuit court pratiquent la cueillette libre à la tige pendant la haute saison. Le tarif oscille autour de 0,80 € la tige d’églantine, contre 1,50 € en boutique spécialisée. Rappel de bon sens : la cueillette sauvage n’est autorisée que sur terrain public non protégé ou avec l’accord du propriétaire, et toujours en préservant la plante mère (prendre une branche sur trois, jamais plus). Le jour J, un saut chez le producteur local ou au jardin familial offre des fleurs fraîches, zéro plastique d’emballage et l’assurance d’une décoration vraiment personnelle.

FAQ sur l’églantine et les mariages

L’églantine est-elle comestible ou toxique ?

La plante n’est pas toxique. Les pétales de la rose sauvage peuvent parfumer un sirop léger ou une salade de fruits, et son fruit rouge orangé, le cynorhodon, affiche un record de vitamine C (jusqu’à 2 000 mg pour 100 g selon l’INRA). On le transforme en gelée, tisane ou poudre antioxydante. Avant la dégustation, on retire les petits poils irritants contenus dans le fruit pour éviter toute sensation urticante.

Seule précaution citée par plusieurs phytothérapeutes : chez la femme enceinte ou allaitante, la consommation d’infusion de cynorhodon ne dépasse pas 5 g par jour. Feuilles, tiges et graines ne se consomment pas, on les réserve à l’usage décoratif.

Disponible toute l’année ou saison limitée ?

L’églantine (Rosa canina) fleurit naturellement de mai à juillet dans nos campagnes. Les fleuristes la proposent en branche coupée dès la fin du printemps, avec un pic de fraîcheur tout l’été, période où son prix reste le plus doux. À l’automne, les fleurs laissent place aux cynorhodons : parfaits pour un thème bohème aux teintes terracotta.

Hors saison, deux options : miser sur des tiges séchées, très tendance pour un décor champêtre hivernal, ou se tourner vers des roses sauvages stabilisées, plus onéreuses mais disponibles toute l’année. Les importations sous serre existent, mais un sourcing local garantit le parfum délicat et l’empreinte carbone minimale qui séduisent les couples sensibles à l’éco-responsabilité.

Comment gérer les épines dans le bouquet ?

Les tiges portent de petites épines crochues qui peuvent abîmer la robe ou la boutonnière. Les fleuristes emploient un « écarpeur » pour les ôter en un geste, ou glissent un ruban floral sur la partie basse de la tige. Garder quelques épines plus haut peut donner de la tenue au bouquet de mariée, à condition de les adoucir avec un léger coup de couteau pour les rendre moins agressives.

  • Travaillez avec des gants fins en cuir pour ne pas écraser les pétales.
  • Sélectionnez des tiges jeunes : moins d’épines, plus de souplesse pour le liage.
  • Entourez la base d’un ruban en satin ou jute pour protéger mains et robe.
  • Pour les boutonnières, préférez un seul bouton d’églantine entouré de gypsophile, la tige étant entièrement pelée puis gainée d’un scotch floral vert.

L’églantine réunit en une même corolle romantisme médiéval, engagement écologique et esthétique boho, devenant l’emblème discret mais puissant des mariages qui veulent du sens. De la boutonnière au pot de confiture souvenir, elle invite les couples à célébrer un amour simple, local, lumineux. Et si le vrai luxe des noces consistait désormais à troquer 30 kg de CO2 contre la poésie d’une rose sauvage cueillie au bord d’un chemin ?

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Bonjour, je m’appelle Eleonore, organisatrice de mariages depuis 15 ans. J’ai parcouru le monde pour créer des mariages de rêve pour des clients de toutes nationalités, y compris des célébrités. Je collabore avec le blog Lyne Mariage, partageant mon expérience avec humour et légèreté.
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