Un château lové entre les sapins du Puy-de-Dôme, cinq enfants soudés comme une clairière et deux adultes bien décidés à faire rimer seconde chance avec chlorophylle : voilà le décor du mariage nature de Ségolène et Romain. De la demande surprise au bord du Gour de Tazenat aux burgers gourmands partagés sous les voûtes de pierre, leur union prouve qu’un esprit forêt suffit à transformer une fête de famille en bouffée d’oxygène.
Rencontre et demande : l’alchimie née au bureau
Une seconde chance pour deux familles recomposées
Ségolène et Romain se sont croisés pour la première fois entre deux dossiers, dans l’effervescence quotidienne de leur entreprise. Très vite, la discussion professionnelle a laissé place à une complicité naturelle nourrie par des éclats de rire et une même envie de repartir sur de nouvelles bases. Tous deux sortaient d’un premier mariage ; lui était déjà papa de trois enfants, elle maman de deux. Leur histoire s’est construite pas à pas, dans la bienveillance, jusqu’à composer une tribu de cinq enfants où chacun a trouvé sa place.
Ce contexte familial a donné à leur romance un goût de renaissance. Ils parlent volontiers d’une « seconde vie », faite de promesses apaisantes et de douceur au quotidien. La rencontre au bureau est ainsi devenue le point de départ d’un projet de vie partagé, où chaque membre de la famille élargie écrit désormais un nouveau chapitre.
Week-end surprise au Gour de Tazenat
C’est lors d’une escapade organisée en secret par Romain, autour des eaux paisibles du Gour de Tazenat, que la demande a eu lieu. Le décor volcanique et la nature préservée offraient un écrin parfait à ce moment suspendu. Ségolène, loin d’imaginer le véritable but de cette sortie, a découvert un compagnon agenouillé et une bague soigneusement choisie.
Entre étonnement et larmes de joie, elle a dit « oui » sans hésiter. Cet instant, qu’ils qualifient d’« incroyable », a scellé leur décision de réunir famille et amis pour un mariage célébrant la nature et les liens qui se réinventent.
Concevoir un mariage forêt au château des Martinanches
Thème nature, budget maîtrisé et liste d’invités
Ségolène et Romain avaient une priorité : que leur union respire la forêt. Passionnée d’équitation, la mariée souhaitait un décor végétal qui rappelle ses balades sous les grands arbres. Autour de ce fil conducteur, le couple a établi un budget d’environ 15 000 €, somme qu’il a répartie avec soin pour préserver l’essentiel : la convivialité et la simplicité.
La liste s’est arrêtée à 80 convives, un nombre jugé idéal pour réunir leurs deux familles recomposées sans perdre l’esprit intime qu’ils recherchaient. Parents, enfants, amis proches : chacun devait pouvoir profiter des mariés et inversement, sans l’effet « grande foule ». Ce format a également permis de réserver une enveloppe confortable pour la décoration maison et des attentions personnalisées qui ont ponctué la journée.
Pourquoi ce lieu authentique a conquis les mariés
Le château des Martinanches a fait mouche dès la première visite. Nichée en plein cœur du Puy-de-Dôme, la bâtisse est entourée de sous-bois, d’étangs et de clairières où le regard se perd facilement. Pour un thème axé sur la nature, impossible de trouver décor plus cohérent : les cérémonies et les photos se fondent littéralement dans le paysage.
Au-delà du cadre, l’atmosphère authentique du domaine a séduit le couple. Pierres apparentes, salles voûtées et vastes espaces extérieurs offraient un contraste subtil entre patrimoine et environnement sauvage. Cette alliance a conforté Ségolène et Romain dans l’idée que leur mariage devait rester simple, chaleureux et profondément ancré dans le réel. Le château est ainsi devenu le prolongement naturel de leur histoire d’amour, sans artifice inutile.
Organisation en solo : outils, délais et prestataires
De Canva aux to-do lists pour un planning sans wedding planner
Ségolène a choisi de piloter elle-même chaque étape. Pour informer famille et amis, elle a détourné l’outil de graphisme Canva : au lieu d’un carton classique, elle a monté une courte vidéo « Save the Date » qu’elle a diffusée par messagerie. Le reste a suivi la même logique artisanale : un tableau de tâches partagé, des rappels chronologiques et un budget suivi ligne par ligne. Cette méthode lui a permis de garder la main sur le moindre détail tout en respectant l’enveloppe fixée.
Food truck, photographes et autres talents dénichés en ligne
Sans intermédiaire, le couple a repéré ses prestataires sur Internet et les réseaux sociaux : un service de restauration mobile adapté au cadre champêtre, un photographe sensible aux ambiances naturelles, mais aussi de petites mains pour les fleurs et la mise en lumière des salles du château. Les échanges se sont faits à distance, devis en PDF et moodboards à l’appui, avant des rencontres sur place pour valider les derniers ajustements. Cette recherche directe a garanti cohérence esthétique et maîtrise des coûts, tout en privilégiant des professionnels sensibles à l’esprit « forêt » voulu par les mariés.
Décoration DIY : inspirations, matériaux et logistique
Palette végétale, objets récup et messages personnalisés
Toute la scénographie imaginée par Ségolène tournait autour d’un camaïeu de verts, de bruns et de beiges, comme une promenade sous les arbres. Des feuillages glanés dans le jardin, des rondins de bois transformés en dessous de plat, quelques pommes de pin posées çà et là : chaque élément faisait écho à la forêt qui avait inspiré le couple. Pour limiter les dépenses, les mariés ont chiné des bouteilles en verre et des bocaux qu’ils ont détournés en photophores ou en vases hauts, tandis que des planches récupérées servaient à fabriquer la signalétique indiquant le bar ou le livre d’or.
Le souci du détail se prolongeait jusque sur les tables : un petit mot manuscrit attendait chaque convive et rappelait, souvent avec humour, un souvenir partagé. Cette touche « fait main » a donné à la réception un air de cabane chic, chaleureuse et authentique, fidèle à l’univers que Ségolène et Romain souhaitaient partager avec leurs proches.
Anticiper l’installation hors site et gérer le timing
Sans wedding planner, la clé a été l’anticipation. Le couple a listé chaque décor par zone (cérémonie, cocktail, salle de réception) puis a préparé des caisses étiquetées pour faciliter le déchargement au château. Grâce à cette organisation, amis et famille ont pu installer les différents espaces dès l’ouverture du lieu, laissant aux mariés le temps de peaufiner les détails de dernière minute plutôt que de courir après du scotch ou des bougies manquantes.
La veille, feuillages et fleurs étaient déjà conditionnés dans des seaux d’eau pour éviter le flétrissement, et les panneaux en bois ont été stockés à l’abri pour ne pas gonfler avec l’humidité nocturne. Résultat : le matin du mariage, il ne restait qu’à positionner les centres de table et à ajuster la lumière, permettant aux mariés de profiter pleinement de leurs préparatifs sans stress superflu.
Jour J : émotions, animations et souvenirs impérissables
Cérémonie, séance photo et instants à deux
Dès l’arrivée des invités dans la cour du château, l’atmosphère était empreinte de calme et de sérénité : mousse, fougères et branchages encadraient l’allée centrale, rappelant le thème forêt. Les enfants des deux familles ont ouvert la marche, chacun portant un petit bouquet de gypsophile. L’échange de vœux, rédigés par les mariés, a fait couler quelques larmes tant les mots évoquaient leur « seconde vie » partagée. Après l’embrassade générale, les proches ont été dirigés vers le parc pour une séance photo orchestrée dans les sous-bois. Les clichés en duo, pris à l’écart du groupe, ont offert au couple une parenthèse de dix minutes pour souffler, observer leurs alliances et réaliser que, oui, ils venaient tout juste de se dire « oui ».
Burgers gourmands, jeux et dancefloor nocturne
Au lieu d’un dîner assis traditionnel, Ségolène et Romain ont misé sur un food truck proposant des burgers savoureux garnis de produits locaux. Le concept a immédiatement conquis jeunes et moins jeunes : chacun improvisait son assiette avant de s’installer sur de grandes tables en bois ou sur des bottes de foin recouvertes de plaids. Entre deux bouchées, les invités testaient des jeux en plein air – Mölkky, jeu de quilles finlandaises, et chamboule-tout revisité – tandis que les plus curieux découvraient un photobooth décoré de lierre. À la tombée de la nuit, le dancefloor s’est installé dans l’ancienne grange du domaine. Une guirlande de micro-ampoules dessinait un plafond étoilé et, guidés par un DJ ami du couple, les mariés ont lancé la première danse sous les applaudissements.
Anecdotes marquantes et conseils aux futurs mariés
Parmi les souvenirs les plus commentés, on retient le moment où le plus jeune fils de Romain a oublié son texte… pour finalement réciter ses mots d’amour en improvisation, déclenchant un véritable tonnerre d’applaudissements. Autre scène cocasse : la jarretière, soigneusement suspendue à une branche pour la séance photo, a failli rester accroché là toute la soirée ! Interrogés après coup, Ségolène et Romain conseillent de prévoir « un plan B pour tout, surtout la météo » et de déléguer les petites tâches du jour J : « Les détails auxquels on tenait absolument, nous les avions expliqués en amont à deux proches de confiance ; ça nous a libérés l’esprit. » Ils insistent enfin sur l’importance de s’accorder quelques minutes à deux après la cérémonie : « Ces instants volés sont les seuls où l’on réalise réellement ce qui se passe. »
Les artisans de la fête : la liste complète des prestataires
Pour rester fidèles à leur envie d’un mariage simple et authentique, Ségolène et Romain n’ont sollicité qu’un cercle restreint de professionnels. Le Château des Martinanches a été l’unique prestataire extérieur ; il a offert le cadre boisé, les espaces de réception et la logistique de base indispensables au bon déroulement de la journée. Tout le reste a été pensé et réalisé en interne : Ségolène s’est chargée de l’organisation générale, a créé la papeterie et les vidéos « Save the Date » sur Canva, puis a coordonné une décoration DIY confectionnée main dans la main avec leurs proches. Sans wedding planner, fleuriste ou décorateur attitré, la réussite de la fête repose avant tout sur la créativité du couple et l’entraide familiale, depuis l’installation la veille jusqu’au rangement du lendemain.
En refermant ce chapitre entre chênaies et pierres séculaires on retient l’essentiel : un mariage peut se vivre comme une balade sous les feuillages où chaque pas raconte sa propre histoire. Ségolène et Romain prouvent qu’avec un brin d’audace beaucoup d’entraide et une bonne dose de tendresse la plus simple des clairières se transforme en cathédrale à ciel ouvert. À celles et ceux qui rêvent de dire oui hors des sentiers battus leur exemple murmure que la nature offre déjà le meilleur décor il suffit d’y ajouter sa signature.
